Le Pré-Vincent, aujourd’hui la plage publique animée de la commune est à la charnière de la géographie communale. L’espace qui la borde portait jadis le joli nom d’arènes du Bien et se signalait aux navigateurs par une dune de belle taille au pied de laquelle s’abritaient quelques cabanes de pêcheurs. Les tempêtes ont eu raison de la dune et l’urbanisme du début du XXe siècle a fait de cet espace un lieu de loisir. Là commençait le marais et avant lui la béance de l’antique golfe de Machecoul.

                Du Pré-Vincent au village des Sables, le long de la voie du chemin de fer qui nous amène les premiers baigneurs vers 1875, se cache l’ancienne rive. C’est sur cette falaise « morte » si modeste qu’on ne la distingue plus, que s’est bâti le village, en arrière de l’espace littoral et à l’abri des caprices de la mer. C’est l’ancienne rive que l’on voit courir des Sables à Prigny et qui se poursuit en arrière de la Route bleue.

                Du Pré-Vincent au Collet, la flèche dunaire littorale s’accroche à la falaise il y a plus d’un millénaire. Au fil des siècles, formant un nouveau rivage, elle enferme le marais où l’homme aménage les salines. À son extrémité, à la Pointe au sable, le sable continue d’avancer, menaçant l’étier du Falleron et le port du Collet. Des Plantes débarquées aux Roches rouges, souvenir des falaises littorales, et de la plage urbaine du Pré-Vincent aux derniers sables littoraux de Loire-Atlantique, la commune des Moutiers offre cinq kilomètres de rivage propices aux loisirs balnéaires et aux promenades.

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